Bonjour Christelle,
Vous êtes docteur en pharmacie spécialisé dans les cosmétiques. Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?
Au début des années 80, j'ai effectué mes études de pharmacie à l'université de Lyon et après ma thèse, j'ai eu envie d'explorer l'univers magique de la cosmétique d'un point de vue scientifique.
À cette époque nous disposions à Lyon d'un enseignement de grande qualité grâce à un professeur visionnaire, Jean Cotte qui avait créé le centre européen de dermocosmétologie ainsi qu'un cycle de formation universitaire en cosmétologie.
Suite à cette formation j'ai fait un stage dans une entreprise lyonnaise de grande qualité, les établissements Gattefossé, qui étaient leaders dans la production de matières premières pour la pharmacie et la cosmétique. Mon stage a porté sur l'étude d'ingrédients d'origine animale tels que l'acide hyaluronique ou le collagène.
J'ai été embauchée à la suite de ce stage pour m'occuper de la partie cosmétique à l'export, position qui m'a permis de voyager et découvrir les laboratoires de nombreuses marques prestigieuses à l'étranger.
À la suite de cette expérience, j'ai élaboré une courte gamme solaire pour une marque de lunettes de sport. Cette période m'a permis de découvrir les multiples exigences inhérentes à la mise sur le marché d'un nouveau produit cosmétique.
J'ai ensuite effectué différentes missions pour des marques françaises dans le domaine de l'élaboration des dossiers d'évaluation pour la mise sur le marché de nouveaux produits.
Mon parcours professionnel s'est ensuite recentré sur l'objectif premier de mes études, la pharmacie, et j’ai travaillé en officine pendant quelques années. J'ai ensuite bifurqué vers le domaine du bien-être et des massages thérapeutiques et je me suis intéressée en parallèle à l'aromathérapie qui était en plein développement à ce moment.
Et parlons un peu make-up, vous parliez des changements dans l'industrie, avez-vous vous-même changé votre manière de consommer le maquillage ?
Ma manière de consommer du maquillage a complètement changé au fil du temps.
Lorsque j'étais étudiante, dans les années 80, la mode maquillage était extravagante, on aimait les couleurs vives (le rouge à lèvres fuchsia d'YSL), les yeux étaient ombrés de violet ou mordoré et le teint pouvait être blafard (le Blanc de Chanel). Les pommettes étaient très accentuées et exagérément colorées (style Madonna dans « recherche Suzanne désespérément »).
Puis à la fin des années 90 un retour au naturel s'est amorcé, le maquillage des yeux était plus graphique (eye liner) et le teint plus naturel et moins pâle, l'arrivée de la poudre Terracotta avait changé les habitudes de nombreuses femmes.
Aujourd'hui ma routine maquillage se cantonne au strict minimum, j'aime le naturel sublimé plutôt que le maquillage trop voyant. Pour moi le teint doit être lumineux, les yeux et la bouche discrètement mis en valeur et les sourcils qui sont les piliers de l'harmonie du visage, bien dessinés.
Qu'est-ce qui vous plait quand vous regardez nos produits et leur formule ?
J'adore votre ligne de maquillage car elle correspond tout à fait à mes besoins d'aujourd’hui, elle est simple et efficace ! Les formules clean rassurent et l'abondance d'actifs laissent présager des formulations efficaces en termes de soin.
Jusqu’à présent peu de marques de maquillage ont su combiner les deux objectifs, maquiller et traiter. À l'utilisation, aucune agressivité, on ressent des formules bienfaisantes et agréables. Le mascara est pour moi une réussite car avec le temps mes yeux sensibles ne supportent plus les formules classiques. J'aime aussi la présentation simple et douce des produits et la beauté de l'univers de la marque.
Quels sont les DO et DON'T de vos habitudes de maquillage ?
Dans mon cas, je n'aime pas combiner le maquillage des yeux et de la bouche, sauf si les 2 restent très discrets comme avec l'utilisation de vos produits.
Je trouve aussi qu'avec le temps un maquillage trop présent aura tendance à accentuer les rides, je préfère donc mettre l'accent sur le côté bonne mine, estomper les marques de fatigue, mettre en valeurs ses atouts naturels plutôt qu'une sophistication qui aura l'effet inverse.